Les anti-éoliens de nouveau mobilisés – Article Nouvelle République
Ce vendredi, en fin de matinée, les associations qui luttent contre l’installation de parcs éoliens dans le Loudunais ont mobilisé leurs troupes à l’occasion de la dernière journée de l’enquête publique de Ceaux-en-Loudun. 70 personnes, dont une dizaine d’élus locaux ou nationaux, ont participé au regroupement.
Pétition
Pour Vol-au-vent, Apache et les autres groupes mobilisés, Anne Richard-Seguin, Samuel Joab ou Baudouin de La Bouillerie ont fait le point. « Au cours de cette enquête, nous avons déposé quelque 1.500 signatures d’une pétition d’habitants du secteur opposés aux machines géantes projetées. Le commissaire enquêteur aura à prendre en considération 900 contributions consignées sur ses registres ou de manière dématérialisée presque unanimes quant au rejet des parcs éoliens. Un record de participation dans notre département et une mobilisation sans précédent dans le Loudunais ! »
Lors du rassemblement, auquel se sont joints des représentants de cités de l’Indre-et-Loire voisine, les arguments justifiant cette opposition étaient nombreux : perte de valeur du bâti, nuisances sonores et visuelles, menaces sur la vie humaine et animale, contribution à l’effort national de production énergétique largement dépassé du fait de l’inclusion d’une partie du Loudunais dans le périmètre de la centrale nucléaire de Chinon, respect du choix fait en 2012 par la CCPL d’exclure le territoire des zones favorables à l’éolien, craintes face au démantèlement futur des sites, menaces de procès, insuffisance de l’étude géologique… Les décisions de la veille des élus de la CCPL, très majoritairement favorables à un moratoire sur le sujet, étaient également largement commentées.
Le maire réagit
De son côté, Régis Savaton, maire de Ceaux, a réagi. « Concernant le projet éolien de Ceaux-en-Loudun, l’équipe municipale en place s’est engagée à agir en toute neutralité, considérant, d’une part, que le choix de l’implantation d’éoliennes sur le territoire de la commune relève d’une décision d’un précédent conseil, et, d’autre part, que la politique de gestion d’une commune ne peut reposer sur le seul objectif de favoriser ou défavoriser le projet en cours, sujet de discorde et de division […]. Si la municipalité de Ceaux ne s’associe pas à la manifestation, c’est dans le cadre de la neutralité dont elle a fait vœu », rappelle dans un communiqué l’édile, qui regrette par ailleurs de ne pas avoir été prévenu de l’organisation de la manifestation.