RUISSEAUX ET PLANS D’EAU

RUISSEAUX ET PLANS D’EAU

Contrairement à beaucoup de communes voisines, Ceaux n’a pas de rivière. Elle n’a donc jamais eu de moulins à eau, si nombreux autrefois sur le moindre cours d’eau.

À peine peut-on évoquer la présence possible d’un ou plusieurs moulins à vent à travers le nom de la pièce appelée « Les Moulins-Martin », entre Les Courtils et Bourgueil.

Tributaire de la nature des sols, l’eau des sources n’affleure qu’au nord de la commune. Ailleurs, il faut aller la chercher en profondeur.

Des sources alimentent les douves du château d’Artigny. Elles sont aussi le point de départ de deux modestes ruisseaux, affluents de la Veude.

Le ruisseau des Fontaines devient rapidement le ruisseau de Basché où il faisait autrefois tourner un moulin. Le ruisseau de Chamaillard quitte Ceaux au Pont-d’Arbonneau après avoir été rejoint par le déversoir de l’étang du même nom.

Une partie de leurs cours supérieurs sert de limite entre les communes de Ceaux et Assay (37).

La fontaine et le ruisseau de Chamaillard
À gauche, dans la zone des anciens marais, « les terres noires », la fontaine des Chamaillards, point de départ du ruisseau éponyme.
À droite, le ruisseau après le passage sous le chemin du Pont-d’Arbonneau.
On est là sur des sites très anciens qui doivent leurs noms à deux famille
 représentées par Guillaume Chamaillard et Jean Narbonneau,
dans un aveu rédigé entre 1472 et 1474.
AD 37 16 J 9, entre 1472 et 1474-Photos SN, 2005 et 2021
L’eau dans un pays sans rivière
On distingue très bien les deux étangs de Basché, le grand, sur Ceaux, entouré de fossés et coupé en deux par une levée de terre et le petit resté sur Assay.
D’après carte des cours d’eau réglementaires de la Vienne (détail), août 2015,
site du SMVA (Syndicat Mixte de la Vienne et Affluents)

Creusé pendant l’hiver 1972/1973 à l’emplacement d’une friche, l’étang d’Arbonneau (70 ares) est une propriété communale. À l’exception du creusement de l’étang, confié à une entreprise spécialisée, tous les aménagements, y compris le chemin d’accès que les voitures peuvent emprunter par tous les temps, sont réalisés par une équipe de bénévoles. Dès 1973, ils fondent  la société de pêche Le Gardon qui continue de seconder la municipalité pour l’entretien et l’animation de l’étang.

Les pionniers de 1972-73
Debout au 2ème rang, en partant de la gauche : Odile Oudoux, Robert Raveneau, Jean Dupont, Jean Prinçay, Raymond Luce, Charles Avril, Camille Blucheau, Gilbert Gautier, maire de la commune, l’abbé Louis, curé de la paroisse, Joseph Bois
Assis au 1er rang, en partant de la gauche : Maurice Lamarche, Norbert Bois, Élie Moriceau, Jacques Prinçay, Michel Girard, Guy et Jean-Yves Diboine
Photo coll. Raymond et Michel Lusse. Identification des personnages, Jean-Michel Pessereau
L’étang inauguré le 27 mai 1973, avec son île et l’amorce du chemin d’accès
Au fond de l’étang, la bonde qui permet d’évacuer le trop plein d’eau vers le Pont- d’Arbonneau. En haut et à droite, l’un des bassins du grand étang de Basché. 
À gauche, complément indispensable des anciennes fermes, la mare de la ferme ruinée de La Briffaudière..
Photo Patrick Toubas, 2002, coll. S. Noyelle

Autour de l’étang, la proximité de l’eau entretient un écosystème spécifique caractérisé par des arbres (aulne, saules) et des plantes de berges (roseaux, joncs et diverses fleurs de milieu humide à découvrir au fil des saisons) qu’on ne trouve nulle part ailleurs sur la commune.

La vie au bord de l’eau
Votre arrivée fera peut-être fuir un héron cendré mais le ballet des libellules vous accompagnera
tout autour de l’étang.
Photo SN juin 2021

Alimentés par des sources, certains points d’eau continuent d’être entretenus. Considérées comme inutiles, voire dangereuses, la plupart de ces réserves d’eau pour les hommes et les animaux ont progressivement disparu obligeant la municipalité à créer des réservoirs artificiels utilisables en cas d’incendie.

Les mares
La mare du bois de Ceaux (à gauche). Au premier plan, dissimulé dans la végétation, le ruisseau des Fontaines et la tâche verte de la mare des Courtils en 2002 (à droite), un an après son comblement.
Photo SN, mars 2021 et d’après photos Patrick Toubas (détail), 2002, coll. SN

Principales sources et références :

– Fixation des limites communales : AD 86 L 48, 27 fév. et 3  avr. 1792.

– Description des étangs de Basché : AD 86 4 E 55 123, Confex, 17 brumaire an XIII/8 nov. 1804

– Pour l’histoire de l’étang d’Arbonneau : souvenirs de M. Gilbert Gautier et de M. et Mme Jean Prinçay, 2005.

Pour retrouver la création de l’étang d’Arbonneau : promenade n° 1, Autour de l’étang d’Arbonneau, pp. 6/7.